jeudi 29 mai 2014

Le bonheur est dans le sable.

Talmay, Les sables
Vous avez certainement remarqué ces jardins potagers en bordure de la route de Maxilly sur Saône. Cet endroit s'appelle « les sables ». On y cultive tout ce qui est bon pour la santé, les légumes et l'amitié.


Dans le détail
Un soir, par hasard, je décide de m'y arrêter. D'où je suis, le bruit de la route est presque inaudible. L'ambiance est détendue et l'accueil très chaleureux. Avec mes piètres connaissances, je reconnais les rangs de salade (facile), de pommes de terre (déjà plus dur) et d'autres trucs verts, dont j'ignore le nom et le devenir. Ici la terre est naturellement mélangée à du sable alluvionnaire, sûrement le résultat de phénomènes géologiques très anciens. Du coup, elle est fertile, et semble facile à labourer. Enfin, labourer, labour, labeur, laborieux. Ces mots ont la même racine latine (labor) qui signifie travail, que l'on imagine « dur et pénible ». Ce n'est absolument pas le cas ici. D'abord les surfaces sont modestes, et on vient ici pour le plaisir de partager. Partager ses astuces de jardinier, et partager du bon temps, à parler, à être ensemble tout simplement. Les générations précédentes se retrouvaient déjà ici comme d'autres au bistro. Il y a là le soucis de perpétuer des logiques simples et saines, celles d'activités utiles, réalisées en commun pour renforcer le lien social.
Certains économistes proposent même le potager comme premier espace de révolution. D'après eux, cette activité court-circuite radicalement le modèle économique imposé par les multinationales agroalimentaires. Le potager permet de supprimer les intermédiaires, garder un contrôle sur la qualité, développer la solidarité et acquérir une petite liberté.
Les retraités que j'y ai vu ce soir là sont assurément libres à leur manière. Et heureux. Leurs sourires sont rayonnants et contagieux. Me voilà donc reparti avec un petit bonheur, cueilli juste à point. Tout comme les radis, dégustés le soir même.

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    4 commentaires:

    1. Et oui, le jardin est source de communication positive. Depuis 3 jours, je cueille mes cerises et je les distribue dans mon village au plus grand bonheur des papilles des habitants. Je recueille des sourires à foison et une petite discussion au passage fait du bien à tout le monde ... histoire de faire un pied-de-nez à l'actualité politique très maussade qui nous renvoie une image de nous-même un peu trop vile. Je découvre la richesse de nos jardins qui pourrait faire la richesse de nos échanges : et si nous troquions entre voisins, et si nous créons un petit marché local ? Cette idée me trotte dans la tête de plus en plus fort. Aujourd'hui, mon fils a voulu prendre le relais : il est parti avec notre brouette chargée de cerises cueillies fraîchement par mes soins et m'a dit, "je fais le tour des maisons". Au bout de 3/4 d'heure, le voilà revenu avec une brouette quasiment vide, un sourire jusqu'aux oreilles, 3 sucettes et 1,90 euros en poche ! ... et des habitants apparemment ravis et qui pour certains veulent nous retourner la pareille. Je ne me lasserai jamais de ces petits bonheurs que nous pouvons tous créer autour de nous avec peu de moyens et un seul sourire. Je pense que ce sont ces petits gestes qui pourront nous aider à inventer un autre monde plus humain et donc une économie plus saine.

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    2. Bienvenue à cette idée de marché local. Que les motivés se donnent le mot ...

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    3. BELLES ... LES HERBES A CHATS PLANTEES DEVANT LES COPINES DU MAIRE ... ... VIVE LES RAIES PUBLIQUES ... MAIS , AU FAIT , OU EST L INTERET D UNE TELLE DEPENSE ???

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    4. Et pourquoi pas , a TALMAY , une économie solidaire , faite de partage ... ce serait merveilleux , n est ce pas ? svp , donnez donc votre avis .

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