vendredi 22 novembre 2019

A la mairie de Talmay, des méthodes contestables pour un bail commercial.

L'ancienne boulangerie de Talmay
"J'ai un local, c'est lui qui l'aura et on s'arrangera du reste après", voilà à peu près ce qui s'est passé à Talmay, pour l'attribution du bail commercial de dépôt de pain. Il y avait pourtant 2 candidatures à considérer et les termes du contrat (le loyer entre autres) à définir. Une méthode qui ne correspond pas à une prise de décision raisonnée, et que je reprouve bien sur.

Un local commercial disponible à Talmay.
La boulangerie de Talmay a cessé son activité en juillet 2019, sans repreneur. Concomitamment, le local du périscolaire (ancien local de la Poste) s'est libéré un peu précipitamment, il devient alors possible de l'affecter à une autre utilisation. Il est la propriété de la commune, il n'y a pas de projet à long terme pour ce bâtiment. Pourtant le changement d'affectation de ce local est prévisible puisque le groupe scolaire (en construction) prendra l'activité du périscolaire.
Le bail commercial que peut proposer la mairie n'est pas encore établi. Cela doit être discuté et fixé en conseil, en prenant en compte d'abord les souhaits et les coûts de son fonctionnement.
Pour mémoire, il y a aussi l'ancien local des pompiers, libre depuis longue date, dans lequel on peut aussi envisager une activité commerciale. Il nécessiterait plus de travaux d’aménagement, mais offre une plus grande surface et une meilleure visibilité, car il a l'avantage d'être au bord de la route principale. Des éléments qui peuvent nourrir un projet de commerce multi-service au cœur du village, par exemple.

2 candidatures pour un dépôt de pain
2 artisans ont postulé pour installer un dépôt de pain dans le village. 2 lettres qui présentent une ou plusieurs solutions pour fournir du pain aux habitants. Elles sont formulées différemment, mais il s'agit avant tout d'une première prise de contact, aucun détail technique ou contractuel n'y est précisément abordé.
Un dépôt de pain à Talmay est utile pour une partie des habitants, il n'y a aucun doute, et c'est le type de projet que la commune doit encourager. Mais il est évident aussi que cette activité économique restera modeste. La commune doit donc apprécier de recevoir non pas une, mais deux candidatures. Et ces 2 candidatures doivent recevoir la plus grande considération. Il aurait été juste de rencontrer les 2 artisants, leur parler des souhaits et possibilités de la mairie, leur présenter le local, les clauses du bail (après l'avoir défini), etc...
Cela ne s'est pas passé exactement comme ça.

Le bail attribué dans l'urgence
Lors du conseil municipal du 18 juillet 2019 (compte rendu de séance), Le maire André Petitjean a présenté de manière très orientée les 2 candidatures. Selon lui, une "très bien" et l'autre "moins bien". Il a donc fallu lui demander de relire attentivement les 2 lettres pour comprendre que les arguments du maire en faveur de l'une, tenaient plus de l'interprétation personnelle et de son propre désir que de véritables éléments objectifs.

M Petitjean explique aussi qu'il a quasi tout organisé ces derniers jours avec un des boulangers, la visite du local, les travaux envisagés, les conditions de parking. Le nouveau commerce ouvrirait immédiatement après la fermeture de l'ancienne boulangerie.
Ah ! Le fameux argument de l'urgence est encore brandi. Pourtant, le départ en retraite des boulangers était annoncé depuis plusieurs mois. Il eut été opportun d'organiser leur suite avec plus de préparation. En tout cas au minimum, que les candidats aient droit à la méme présentation du projet. Et aussi d'une manière plus générale, le fait d'accorder un bail sans l'avoir encore établi devrait nous questionner. Comment les artisants peuvent-ils faire une proposition réfléchie sans connaître le montant du loyer ?
Dans ces conditions, difficile pour les conseillers municipaux de se prononcer avec objectivité. La longue conversation qui a suivi aurait pu être évitée si les choses avaient été faites dans l'ordre, à savoir définir le bail, le soumettre aux candidats et leur laisser le temps de formuler leur offre plus précisément. Puis ensuite au conseil de se décider pour un artisant plutôt que l'autre.

Changer de méthode.
Bon d'accord, le sujet n'est pas de la plus haute importance. Mais il révèle des méthodes que je ne cautionne pas. Ce n'est pas nouveau, "le changement de méthode" était déjà ma motivation lors de la campagne électorale de 2014. Les conseillers qui ont voté dans ces conditions doivent tout de même se demander si la vie citoyenne à Talmay ne mérite pas mieux.

Photo : L'ancienne boulangerie de Talmay

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