Une fresque à l'école maternelle de Talmay

Dans le cadre du projet scolaire 2018 de l'école maternelle de Talmay, j'ai réalisé une fresque inspirée par Keith Haring. En 2019, j'ai continué sur le mur, mais avec une touche plus personnelle. Quel plaisir de peindre pour les enfants.

La forme

D'abord avec un thème imposé, j'ai dessiné une quinzaine de personnages issus de l'univers de Keith Haring. Aprés la maquette validée par la directrice, tout commence par un dessin sur le mur. Je trace le contour des silhouettes. Les enfants m'ont aidé à peindre les aplats de couleurs. Longueur : 10 m, durée totale : 6 jours.

L'année suivante, j'ai continué à droite le mur restant, mais avec un style plus personnel. Cette fois-ci, j'ai travaillé seul, condition évidente pour que l'image conserve une homogénéité stylistique.

D'abord un tracé léger pour positionner les éléments principaux. Ensuite je couvre toute la surface avec des taches colorées plus ou moins précises. Le dessin prend forme progressivement, la totalité de la surface évolue simultanément, les modelés apparaissent et les effets de pelage et fourrure unifient le dessin. Mes pinceaux ont pu retrouver l'imprécision, la nervosité et la légèreté que je leur confie souvent. J'arrête le travail quand j'ai l'impression d'avoir obtenu un équilibre qui me convient. Longueur : 6 m, durée totale : 4 jours.

Le fond

C'est plus facile pour moi de dessiner et peindre en m'appuyant sur une petite histoire.

Lors de la première partie, sans être un spécialiste du sujet, je me suis attaché à représenter le parcours qu'un enfant peut faire à l'école maternelle. D'abord un peu turbulent ou réservé, il va croiser des adultes bienveillants et toutes sortes de camarades farfelus. C'est en multipliant les expériences de vie en collectivité qu'il va se sociabiliser et pourquoi pas rencontrer l'amitié.

Pour l'autre partie, je me suis servi des animaux incontournables qui illustrent les livres d'enfants. J'ai souhaité contraster avec la vivacité de la première partie. Je les ai donc dessinés endormis, blottis confortablement l'un contre l'autre, bercés par des rêves soyeux. Endormis sur le livre d'où s'échappent les petits humains colorés.
Un peu tordu le concept, diront certains. Pas pour les enfants, dont l'imagination sans limite et les commentaires joyeux sont une véritable source de plaisir.

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